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Sur les Chemins de la Tradition
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Qui suis- je ?

Je fus femme de ménage dans les pyramides, devenu rat de bibliothèques...passionné de recherches dans la Connaissance, de rencontres (certaines épicuriennes et mystiques) , partages, échanges. L'âge venant je me suis mis quelque peu en isolation avec pour devise principale des orteils aux oreilles...et dans un passé récent devenu un être rayonnant...Tous ces mots ont souvent des valeurs cachées...comprenne qui pourra...Cherchant devenu Passeur...

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1 mars 2018

Apollonius de Tyane, l'un de mes premiers articles en 2012

 

Au premier siècle de notre ère, à la frontière de Babylone, un garde questionna un voyageur grec de belle apparence

- « Quels présents apportes-tu à notre souverain? demanda-t-il.

- Toutes les vertus, répliqua le Grec.

- Penses-tu que notre roi ne les a pas? s'enquit l'officier.

- Il peut les avoir, mais il ne sait pas s'en servir », répondit hardiment le voyageur qui s'appelait Apollonius de Tyane.

Malgré l'insolence de ses propos, le voyageur fut autorisé à passer la frontière babylonienne, le garde estimant que le roi pourrait trouver quelque intérêt à rencontrer l'excentrique visiteur.

Apollonius était né en Cappadoce vers l’an 4 av. J.-C. Ses maîtres cessèrent de l'instruire lorsqu'il eut quatorze ans, à cause de son intelligence innée. Le jeune garçon, à seize ans, prononça les vœux qui le liaient à 1'école de Pythagore et s'attacha au temple d'Aegae. Sa sagesse et ses réussites médicales étendirent si vite sa réputation que l’on disait en Cappadoce aux gens pressés: « Pourquoi tant de hâte? Courez-vous voir le jeune Apollonius? »

Un prêtre d'Apollon lui apporta un jour une carte gravée sur cuivre, lui disant qu'elle indiquait le chemin de la Cité des Dieux. Apollonius fut bientôt en route vers l’est. A Mespila (Ninive), un certain Damis lui offrit ses services comme guide. La biographie du philosophe grec fut écrite, plus tard, par Philostrate à la demande de l'impératrice byzantine Domna.

Après de dures étapes qui les menèrent en Inde, les deux voyageurs, partant des bords du Gange, tournèrent au nord en direction de l'Himalaya. Il est à présumer qu'ils allèrent au Tibet, car le voyage prit dix-huit jours. Comme le sage grec et son dévoué compagnon approchaient de l'Olympe asiatique, d'étranges phénomènes commencèrent à se produire. Le chemin qu'ils empruntaient s'effaçait derrière eux. Le paysage était mouvant et il semblait aux voyageurs qu'ils avançaient dans un site enchanté. Aux limites de cette région merveilleuse, un jeune garçon vint à leur rencontre et s'adressa, en grec, au philosophe, comme si la venue de celui-ci était attendue. Apollonius de Tyane fut alors présenté au maître du pays que Philostrate appelle Iarchas.

La fabuleuse contrée regorgeait de merveilles scientifiques. Il y avait des puits d'où sortaient des colonnes de lumière qui s'élevaient dans l’air comme celles des projecteurs. Des pierres phosphorescentes illuminaient la ville d'une clarté comparable à celle du jour.

Apollonius et Damis assistèrent à des démonstrations de lévitation où les hommes, sans poids, flottaient en Pair. Quatre automates, tripodes, circulaient dans la salle à manger, distribuant nourritures et boissons tandis que les visiteurs étaient assis à la table de leur hôte. Le biographe d'Apollonius emprunte à Homère la description de ces robots qui « mus par l'esprit, roulaient de place en place autour du lieu béni, se déplaçant d'eux-mêmes, obéissant au moindre signe des dieux. »

Les réussites techniques et la supériorité intellectuelle de cette communauté impressionnèrent si fort Apollonius qu'il se contenta d'un signe muet d'assentiment quand le roi Iarchas lui fit remarquer ce fait évident: « Tu es venu vers les hommes qui savent tout. »

Selon le philosophe de Tyane, ces savants « vivaient à la fois sur la terre et en dehors d'elle. » La remarque a-t-elle un sens littéral ou allégorique? Si nous l'acceptons à la lettre il faudrait comprendre que ces peuples étaient en communication avec d'autres mondes d'autant plus aisément qu'ils avaient maîtrisé la force de gravité. Cette interprétation permettrait de comprendre une autre affirmation de Iarchas: «que l'univers est chose vivante. »

Apollonius reçut des adeptes d'Asie une double mission. Il fut chargé, tout d'abord, d'enterrer certains talismans ou aimants dans des lieux qui, à une époque future, prendraient une signification historique. Il devait, de surcroît, rentrer en Occident pour secouer la tyrannie romaine.

Le sage grec parvenu à Rome sous le règne de Néron, au temps ou les écoles philosophiques étaient en butte aux persécutions, fut promptement traduit devant un tribunal. Lorsque le procureur déroula le manuscrit où étaient consignées les charges contre Apollonius, le juge, stupéfait, constata que le document était vierge! Aucune preuve écrite ne pouvait être retenue contre lui: l'accusation tombait d'elle-même. Apollonius fut relâché, mais, de ce jour, les autorités romaines furent envahies, à son égard, d'une crainte superstitieuse.

Sous l'empereur Vespasien les choses aillèrent mieux et le philosophe fut choisi comme conseiller impérial. Son influence augmenta encore avec Titus qui lui dit: "En vérité, si j'ai pris Jérusalem, toi, Apollonius, tu m'as conquis! " Sous le règne de Domitien, le sage fut accusé d'activités anti-romaines. Au procès, Apollonius regarda dédaigneusement l'empereur qu'il avait connu tout enfant. Les patriciens, anxieux, se souvenaient des faits étranges survenus au tribunal de Néron. Domitien et les juges, pour éviter un échec public, tentèrent de se blanchir en retirant quelques-unes des charges imputées à l'accusé à condition qu'il fût cependant condamné.

Face à l'empereur romain, Apollonius, se drapant dans son manteau, l'interpella: "Tu peux détenir mon corps, mais non mon âme, dit-il, et j'ajoute que mon corps même tu ne le tiens pas! " Sur ces mots, il disparut dans un éclair que purent voir des centaines de témoins rassemblés au tribunal.

L'histoire ne mentionne pas la date à laquelle mourut le philosophe. La présence d'Apollonius, alors centenaire, est attestée à Éphèse, puis les chroniqueurs perdent la trace de ce personnage hors série.

Le séjour du sage de Tyane en Asie où il s'instruisit aux pieds de ceux « qui savaient tout» est d'un grand intérêt historique. Apparemment, nos robots ne sont pas nouveaux si des automates servirent Apollonius et Damis dans le palais de Iarchas. L'antigravitation était utilisée par ceux qui pouvaient à leur gré s'élever et planer dans les airs. D'après le récit, le paysage était mouvant quand les voyageurs arrivèrent dans les parages de la secrète demeure tibétaine. Les vagues lumineuses ondulatoires relèvent plus de la science-fiction que de la science proprement dite, mais le phénomène pourrait expliquer les scènes qui se passèrent aux abords du Tibet et la disparition du philosophe grec au tribunal de Domitien. La brillante clarté qui provenait des puits et des pierres était peut-être produite par l'électricité ou quelque autre source d'énergie. Personne n'a le droit de rejeter sans examen le témoignage de Philostrate qui recourut, à Byzance, à de nombreux documents pour rédiger la biographie d'Apollonius. Pas plus que ne sont contestables les écrits des auteurs de l'Antiquité comme Hérodote, Virgile, Plutarque et tant d'autres. Apollonius de Tyane fut si vénéré que Septime Sévère, maître de l'empire romain de 193 à 211 de notre ère, conservait une statue du philosophe grec dans une chasse qui abritait également Jésus et Orphée.

"Nous ne sommes pas les Premiers" Andrew THOMAS (disciple de Nicholas Roerich)- Les chemins de l'impossible ALBIN MICHEL - 1972 cité par

http://www.apollonius-de-tyane.ch/apollonius.htm#APOLLONIUS

Ceux que la vie d'Apollonius intéressent peuvent également consulter http://fr.wikipedia.org/wiki/Apollonios_de_Tyane

(impression rectifiée)

15 octobre 2017

Ars, un après-midi

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J'ai déjà présenté un album photo complet sur Ars : http://www.verlatradition.fr/albums/ars__le_village_du_petit_cure/index.html

J'y suis retourné ce jour pour des raisons personnelles, puis je me suis assis plus d'une heure sur la murette devant l'église. Et j'ai constaté un phénomène extraordinaire sur l'esplanade devant l'église où se trouve la statue très réaliste et grandeur nature du petit Curé.

(cliquez sur chaque photo pour agrandir)

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curé ars

Et bien, la plupart, je dis bien la plupart des personnes qui passent devant, enfants, adultes le prennent par la main (sa main droite en est usée !),lui parlent, sont en admiration devant, se font prendre en photo avec lui, lui posent des fleurs dans les mains.

On pourrait commenter rapidement "oh oui ce sont des pèlerins, circulez" : et bien non ! Car, en observant bien, tout le monde est touché, pèlerins comme touristes, une véritable attirance, comme un aimant...un aimant, voilà le mot.

et...comme il y a toujours un bon restaurant non loin d'une bonne église, complétez votre pélerinage avec l'hotel-restaurant Le Régina dont même le premier menu à 20 € bat tous les records de rapport qualité/prix  !

 

 

 

 

9 juin 2017

Qumrân

Dans les années 90, je m'intéressai aux rouleaux esséniens de Qumrân et aux textes gnostiques de Nag Hammadi ; pour cela j'étudiai différents ouvrages tels les manuscrits de la mer Morte du Cardinal Jean Daniélou, tels les parutions spécifiques des Cahiers de l'Evangile, que j'ai toujours dans ma bibliothèque et aussi un numéro spécial du Monde de la Bible.

nag cahiers

qumran cahiers

qumran manuscrits

Justement, cette dernière publication vient de renouveler le sujet Qumrân par une étude parue dans son numéro de mars/avril/mai 2017. Et cette étude a été reprise sur le site de la Croix. Je remercie le Monde de la Bible de m'avoir autorisé à reprendre l'intégralité de cet article sur mon blog, car pour moi il représente un travail considérable et sérieux.

qumran le monde de la bible

ARTICLE PUBLIÉ DANS LE MONDE DE LA BIBLE 220 (MARS-AVRIL-MAI 2017)

Cet étude a été rédigée par , le

Il est des mots qui marquent l’imaginaire jusqu’à oublier leur signification originelle. « Qumrân » (prononcer « qoumrane ») est l’un d’eux. Il résonne comme un nom de code réservé à des initiés, mais à dire vrai, il est très rapidement devenu familier à tous ceux qui s’intéressent à la Bible et au-delà de ce cercle. En effet, il y a tout juste 70 ans, à la fin de l’année 1946 ou au début de 1947, trois bédouins de la tribu Ta‘amireh arpentaient les grottes du désert de Judée, qui borde le nord-ouest de la mer Morte. Ils faisaient paître leur troupeau de moutons et ils en profitaient pour inspecter les grottes de ce désert rocailleux dans l’espoir d’y trouver un « trésor », selon le mot de l’un d’eux.

La légende a retenu la découverte fortuite d’une cavité lors de la recherche d’une bête égarée, mais il s’agissait davantage de bédouins habitués à vivre de ce qu’ils trouvaient sur leur chemin. Il n’est pas question de voleurs ou de menus larcins, mais simplement de ce que la nature leur offrait dans une existence marquée par la rudesse des conditions de vie. Ainsi, il n’est pas étonnant d’entendre leur récit qui fit état avant tout de la découverte de grandes jarres en argile. Pourtant, dans la grotte subsistaient aussi de vieux chiffons et de vieux morceaux de cuir dont certains étaient demeurés presque intacts et marqués à l’encre d’une écriture. Analphabète, un des bergers avoua même qu’ils se servirent de ces derniers pour allumer le feu dans la fraîcheur de la nuit au désert. La découverte des manuscrits n’avait pas encore eu lieu.

Qumran la croix(photo la Croix)

De nouveaux manuscrits en 2016

Néanmoins, les bédouins furent intrigués par le contenu de certaines jarres. Trois rouleaux de cuir furent exhumés et entreposés quelques semaines dans le camp de la tribu, au sud-est de Bethléem. Certains membres de la tribu, ayant participé à des fouilles archéologiques quelques années auparavant sous la conduite du préhistorien français René Neuville, suspectaient la valeur financière de ces objets. À partir de mars 1947, les bédouins visitèrent de nouveau la grotte et sortirent quatre autres rouleaux bien conservés. Ils cherchèrent à les vendre à des marchands de Bethléem.

L’histoire retint le cordonnier antiquaire Khalil Iskander Shahin, dit Kando, qui avait l’habitude de faire du troc avec eux, et qui devint l’intermédiaire entre les savants et les bédouins. Kando fut en possession de quatre rouleaux et des fragments issus de la grotte, mais un autre marchand, Faidi Salahi, en acheta trois autres. Ce dernier céda son lot au professeur Éléazar Sukenik, de la jeune Université hébraïque de Jérusalem, alors que Kando vendit ses manuscrits au métropolite Athanase Samuel, supérieur du couvent Saint-Marc de Jérusalem.

Le récit de la première circulation des manuscrits est anecdotique, mais il explique pourquoi en 2016 furent publiés deux recueils de fragments inconnus des manuscrits de Qumrân (voir « Á lire » p. 36 et p. 60-65). Il s’agit du reliquat du trésor de Kando vendu par ses descendants à de riches collectionneurs privés.

Bien qu’on ne puisse avoir la certitude que tous les fragments proviennent des grottes apparentées au site archéologique de Qumrân, la traçabilité des fragments oriente majoritairement vers des restes de manuscrits de Qumrân exhumés par les bédouins. Ces nouveaux textes, souvent réduits à quelques mots, contiennent presque tous des passages de la Bible hébraïque ou Ancien Testament. Il est à prévoir dans les années à venir que d’autres fragments inédits apparaissent à la faveur des successions de collectionneurs privés.

Un conservatoire de la culture juive au tournant de notre ère

De 1947 à 1956, furent découvertes onze grottes avec un peu moins de 1 000 manuscrits copiés principalement au cours du I er siècle av. J.-C. Les grottes 1 et 11 donnèrent les manuscrits les mieux conservés, mais c’est la grotte 4, située à environ 30 m du site archéologique de Qumrân, qui fournit les deux tiers des manuscrits exhumés.

C’est pourquoi l’hypothèse d’une seule collection de textes, voire de la bibliothèque d’une communauté, a été formulée. Bien que des doutes aient été émis sur l’unité théologique des textes dispersés dans onze grottes, l’ensemble, finalement publié en 2009, révèle une cohérence d’idées sur des thèmes très variés : origine du mal, prédestination, victoire finale du bien sur le mal, généralisation de lois sacerdotales à l’ensemble des juifs, adoption du calendrier solaire et rejet du comput lunaire, prééminence des prêtres, existence d’un message caché dans la Torah…

Le rouleau de cuivre contenant une liste de trésors cachés fait figure d’exception : un consensus naissant en fait un manuscrit déposé plus tardivement dans la grotte 3. Néanmoins, à côté des textes rédigés par la communauté de Qumrân, figurent des textes hérités d’autres milieux sociaux. Ces textes semblent avoir été choisis et conservés dans les grottes dites de Qumrân, parce qu’ils justifient et promeuvent le même projet politico-religieux. Par exemple, aucun texte ne célèbre les dirigeants maccabéens et hasmonéens (lire p. 30) pourtant contemporains.

Ainsi, les manuscrits de Qumrân ne forment pas la bibliothèque d’un groupe d’humanistes collectant toutes les opinions de leur temps, ils forment un rhizome (lire p. 34) aux racines différentes mais aux thèmes et idées choisis bien qu’exprimés différemment. C’est pourquoi les textes de Qumrân sont à la fois le choix d’un milieu juif particulier et un conservatoire de la culture juive au tournant de notre ère. Ainsi, le terme de « secte », qualifiant ce milieu, et l’adjectif « sectaire », pour décrire une idée ou une expression en particulier, ne sont plus de mise aujourd’hui dans la recherche.

La révélation continue

Les manuscrits de Qumrân conservent les plus anciens témoins connus de la Bible hébraïque ou Ancien Testament. Outre la preuve que ces textes circulaient dans l’Israël ancien avant notre ère – ce qui fit la une des journaux dans le monde entier en 1948 avec le déchiffrement du Grand Rouleau d’Isaïe trouvé dans la grotte 1 –, les manuscrits de Qumrân témoignent de l’extraordinaire variabilité du texte d’un même passage avant la fixation du canon juif à la fin du Ier siècle ap. J.-C.

Les collections de la Torah et des Prophètes semblent acceptées par tous les juifs, mais les écrits mis à l’intérieur de ces collections et le texte précis de chacun de ces écrits connaissent une grande diversité à lire les textes de Qumrân. Les hypothèses sur l’écriture et les réécritures de la Bible hébraïque sont alors interrogées à frais nouveaux sur la base de ces témoins matériels et non plus sur des reconstructions théoriques.

Le statut de la parole de Dieu, c’est-à-dire la révélation, face à cette diversité pour un même passage biblique dans une même communauté à la même époque relègue l’autorité littérale du texte au profit du message qui demeure le même au-delà des versions et des variantes textuelles.

Enfin, l’idée d’un texte dépositaire d’une autorité, qui suscitait plus tardivement des interprétations contenues dans d’autres textes ayant moins d’autorité, a vécu, car ces écrits semblent mis sur un même niveau d’autorité. Par exemple, le livre des Jubilés, qui reprend des passages de Genèse et Exode, est considéré en parallèle de la Torah dans le Document de Damas (CD A XVI 1-4).

L’interprétation des textes existe, mais elle se confond avec le processus d’écriture et de réécriture. Ainsi, la distinction entre les textes « bibliques » et « non-bibliques » avant le canon juif ne tient plus. Au fondement de ce processus narratif se mêle la prétention à recevoir de nouvelles révélations de Dieu et à comprendre totalement les révélations plus anciennes consignées dans la Torah et les Prophètes. Ainsi, la révélation continue dans les textes de Qumrân.

Le chaînon culturel manquant

Les manuscrits de Qumrân laissent aussi entrevoir un monde intellectuel juif insoupçonné avant la découverte. En effet, les textes de Qumrân documentent des idées qui établissent des passerelles entre la Bible hébraïque, ou Ancien Testament, et le Nouveau Testament, alors que les deux corpus clos étaient perçus en rupture.

Par exemple, les textes de Qumrân conservent des attentes messianiques au tournant de notre ère qui permettent de réévaluer les continuités et les spécificités de la croyance en Jésus de Nazareth comme le Messie. De même, des textes juridiques découverts à Qumrân constituent le lien manquant entre des lois bibliques et des préceptes collectés dans la Mishna au début du IIIe siècle ap. J.-C. Les traditions de sagesse sur les relations sociales, la famille, la femme ou l’argent, par exemple, conservées dans des écrits inédits, comme 4QInstruction, complètent la connaissance des jalons moraux et éthiques en vigueur dans la société juive palestinienne au tournant de notre ère.

Enfin, des textes liturgiques et calendaires donnent à voir des croyances, des pratiques et des débats quelques décennies avant la destruction du Temple de Jérusalem en 70 ap. J.-C. Bien qu’il demeure difficile d’établir si ceux-ci sont propres à la communauté de Qumrân ou à l’ensemble des juifs, ils sont les premières attestations d’une vie religieuse où s’articulent finement le Temple et la communauté, la prière individuelle et les rites collectifs. Certains de ces textes sont probablement empruntés à la liturgie du second Temple de Jérusalem.

La « communauté de Qumrân » est-elle composée de juifs esséniens ?

Dans l’esprit du plus grand nombre, le nom « Qumrân » est associé à des scandales qui fleurirent à partir des années 1960. Sans revenir sur les accusations de dissimulation de manuscrits contraires à la doctrine chrétienne ou sur l’identification du chef de la communauté de Qumrân, le Maître de Justice, avec Jésus de Nazareth, son frère Jacques ou Jean le Baptiste, il est opportun de rappeler qu’aucun fragment du Nouveau Testament n’a été trouvé dans les grottes de Qumrân et que les idées, notamment celles autour de rites de pureté avec l’eau, sont bien différentes de celles professées par Jean le Baptiste et Jésus de Nazareth sur le baptême.

Dans les années 1990, l’accès à toutes les photographies de fragments provenant de la grotte 4 interrogea à bon droit les hypothèses sur ceux qui ont rédigé, choisi, conservé et copié les manuscrits de Qumrân. Ainsi, la comparaison des préceptes juridiques dans les textes de Qumrân et la Mishna mena Lawrence Schiffman, en 1995, à identifier la communauté de Qumrân avec celle des juifs sadducéens. Mais les nombreuses différences sur des sujets-clés suggèrent que les points communs identifiés révèlent plutôt un avis partagé par l’ensemble des juifs.

D’autres théories étaient plus spéculatives. L’autorité conférée au patriarche Hénoch et ses traditions dans les textes de Qumrân ont fait naître chez Gabriele Boccaccini, en 1998, l’hypothèse d’un milieu intellectuel appelé le « judaïsme hénochite » ; ce milieu serait aussi à l’origine des groupes de Jean le Baptiste et de Jésus.

Bien qu’Hénoch soit une figure d’autorité dans la communauté de Qumrân, les textes n’en font pas la figure centrale ; seulement une tradition littéraire plus ancienne parmi d’autres reprises dans les textes de Qumrân. À l’opposé, Shemaryahu Talmon renonça en 1994 à identifier la communauté de Qumrân avec un groupe juif connu dans les sources littéraires anciennes. Par ailleurs, l’hypothèse formulée par Norman Golb, en 1995, d’un dépôt des manuscrits des bibliothèques de Jérusalem dans le désert de Judée lors de la Révolte juive de 66 à 73/4, sans lien avec le site de Qumrân, ne trouve pas d’appui.

Un consensus s’établit à l’orée des années 2000 avec la reprise de l’hypothèse d’un groupe juif nommé « esséniens » derrière l’expression « communauté » (yahad) lue dans les textes de Qumrân. En effet, environ 95 % des informations données par les auteurs antiques sur les esséniens corroborent les idées déchiffrées dans les manuscrits de Qumrân.

Outre la localisation sur la rive occidentale de la mer Morte, fournie par Pline l’Ancien (Histoire naturelle 5,73), les notices grecques de Flavius Josèphe (Guerre des Juifs 2,119-161 ; Antiquités juives 13,171-173 ; 18,18-22) et Philon d’Alexandrie (Quod omnis probus liber sit [Que tout homme bon soit libre] 75-91) s’accordent avec les textes de Qumrân sur la théologie et les pratiques communautaires. Les rares différences s’expliquent par la connaissance indirecte des esséniens chez Philon et Josèphe, bien que ce dernier prétende avoir été essénien durant trois ans selon son Autobiographie. De plus, ils conservèrent des passages sur les esséniens pour des motivations éditoriales bien distinctes de la volonté d’établir la connaissance historique.

Toutefois, des zones d’ombre demeurent dans l’hypothèse essénienne. Bien qu’ancienne, l’hypothèse dite de Groningen défendue par Florentino García Martínez perdure : le groupe essénien antérieur à la révolte maccabéenne au milieu du IIe siècle av. J.-C. se serait scindé au moment de la révolte pour donner naissance au groupe essénien de Qumrân. L’identité du groupe originel continue d’être débattue. À la lecture des textes juridiques de Qumrân, des positions communes existent entre les esséniens et les pharisiens, ce qui signifierait que les deux groupes n’en formaient qu’un à l’origine. Des chercheurs allant jusqu’à identifier celui-ci avec les « pieux » (hassidim) selon 1 Maccabées 2,42 et 7,13-18. En outre, il est difficile de prouver à travers les textes que l’arrivée du Maître de Justice provoqua la scission dans le groupe.

Qui est le Maître de Justice ?

Le consensus sur l’identité du Maître de Justice a également volé en éclats ces dernières années. Alors qu’à partir de 1950 les chercheurs s’accordaient sur son identité, grand prêtre du Temple de Jérusalem, spolié par l’accession au grand pontificat de Jonathan Maccabée en 152 av. J.-C., mais dont le nom demeure inconnu, les études récentes sur les rares passages mentionnant le Maître de Justice s’orientent vers un nouveau consensus. Il s’agirait d’un prêtre, et non d’un grand prêtre, appartenant à une des familles sacerdotales promptes à critiquer les familles les plus prestigieuses qui contrôlaient le Temple de Jérusalem et son service.

Étant donné que les noms propres ne sont jamais cités dans les textes de Qumrân (seul les fonctions le sont), il n’est pas surprenant que l’identité du Maître de Justice ne soit pas mentionnée. À la mort du Maître, au plus tard à la fin du IIe siècle av. J.-C., l’assemblée des esséniens aurait repris le pouvoir de légiférer selon des procédures très strictes. Les manuscrits de Qumrân sont majoritairement copiés à partir de cette époque.

Enfin, l’énigme de la disparition du nom « esséniens » dans les sources littéraires après la première Révolte juive n’a pas à ce jour trouvé d’explication convaincante. 70 ans après leur découverte, les manuscrits de Qumrân contiennent encore de nombreuses questions irrésolues.

qumran la croix 2(photo la Croix)

http://www.mondedelabible.com/qumran-manuscrits-de-mer-morte-70-ans-kiosques-librairies/ l'article publié a un avantage sur mon article : ce sont ses riches illustrations photographiques

et la reprise par le site de la Croix : http://www.la-croix.com/Religion/Qumran-decouverte-majeure-2017-05-15-1200847227?utm_source=outbrain&utm_medium=cpc&utm_content=Religion

 

qumran google par satellite(Google par satellite)

vous pouvez aussi consulter : http://revue.de.livres.free.fr/cr/golb.html

  

3 juin 2017

Le Monde est fait d'apparences, réédition d'un article du 29 décembre 2013

Voici un extrait publié par mes amis du site des Baladins de la Tradition :

Ton sanctuaire terrestre, aussi bien que les églises, les temples, les mosquées et les synagogues, a, pour toi et les autres, une forme matérielle déterminée, mais cette forme n’est qu’apparente. Essentiellement, elle est l’interprétation, par le mental informé par les perceptions des sens physiques, d’une masse vibratoire dont les composants se meuvent à diverses fréquences.

Il en est de même, d’ailleurs, de la création physique tout entière et il en est ainsi, également, de ton corps. La matière est soumise aux lois cosmiques et celles-ci accomplissent une mission constante et impersonnelle de création.

Mais suppose qu’elles soient sous la dépendance de l’homme. Ton sanctuaire et les édifices choisis pour exemple, pourraient prendre, à ton gré, des apparences différentes. Quoi qu’il en soit, le mot approprié vient d’apparaître : le monde est fait d’apparences ; il n’a pas la réalité qu’on lui confère. En outre, les sens physiques, tu le rappelles souvent toi-même, sont sujets à l’erreur et à l’illusion de sorte que ce monde apparent est encore différent dans l’interprétation qu’en ont les hommes.

Mais c’est dans ce milieu d’interprétations que l’humanité se manifeste, se développe et évolue. Elle ne se soucie pas de savoir si le monde est réel ou non. Elle tient compte de ce qu’elle perçoit et comprend, et elle s’en sert, sans se préoccuper de savoir si son environnement est une illusion et sans se demander si le fait de connaître la réalité derrière les apparences changerait quoi que ce soit à sa manière de vivre.

Nous avons là un exemple fondamental de ce qui peut être entrepris et réalisé à partir de conditions dont la réalité est absente et dont il est tenu compte uniquement des apparences.

Notons, en passant, combien il est paradoxal – et amusant ! – d’entendre certains taxer de « fantaisie », d’imagination ou d’irréalisme ceux qui, au-delà des apparences, s’efforcent d’appréhender la réalité et qui, au-delà du visible, cherchent à percer l’invisible, alors que tous les hommes, et naturellement eux-mêmes, vivent, en le sachant mais sans s’en soucier, dans un monde où la réalité est loin d’être ce qu’elle apparaît !"

Raymond Bernard in Nouveaux messages du Sanctum céleste -

http://www.bldt.net/Om/spip.php?article967

 

 

22 mai 2017

Saint Philibert de Tournus

Je suis retourné spécialement à Tournus pour refaire quelques photos (je les avais en argentique) de l'Abbaye Saint Philibert.  En ce qui concerne les données historiques, je laisse le soin au site Lieux sacrés (déjà cité ici-même) de vous les présenter :

http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/2007/05/10/4895931.html

(et pensez bien de regarder les articles apparaissant par photos en dessous : l'église, la crypte, les mosaïques)

Et donc je vous engage à quelques visites par mes photos récentes

http://www.verlatradition.fr/albums/abbaye_de_tournus/index.html

mon album photos en colonne de droite

009

 

17 mars 2017

la méditation

Un lecteur m'a demandé un nouveau texte de Raymond Bernard...alors voici...

"Méditation"

 

 

"La méditation, telle que nous l’avons connue jusqu’ici et pratiquée largement, est une méditation consciente. Elle est basée sur l’être physique, c’est la pensée qui génère une autre pensée pour essayer d’amener un état.

 

Ce texte est issu du site les Baladins de la Tradition http://www.bldt.net/Om/spip.php?article1259

Publié par le site des Baladins de la Tradition, lien pour lire l'article complet 

En effet les Baladins de la Tradition m'ont demandé de ne pas publier la totalité de leurs articles, j'obéis donc à leurs désidératas pour ne pas leur porter préjudice.

Gérard-Antoine Demon

J'insiste sur l'importance d'aller le consulter par ce lien car, en effet, la fin de l'article y ajoute un cadeau extra-ordinaire : un enregistrement de son  auteur sur le sujet (le texte ci-dessus plus un complément)

RB

14 octobre 2016

Papus : certains suivent et certains cherchent avec réintégration d'un commentaire

5

7

12

17

médecine paris

pour ce dernier document une anomalie a déjà été signalée sur ce blog : en 1888 il est indiqué être né en ...1885 au lieu de 1865

Quant aux autres documents ils comportent des signatures (parfois peu lisibles) qui raviront les suiveurs et apporteront réflexions aux chercheurs curieux !

commentaire réintégré :

La Connaissance, avec ou sans majuscule, est-elle suffisante pour atteindre l'Esprit, avec majuscule cette fois ? Visiblement il semblerait que non : j'ai eu et j'ai encore maints exemples à ce sujet. Connaitre, avoir des diplômes, des décorations, des honneurs, n'est pas synonyme de la voie de l'Esprit. Cette voie qui est essentiellement celle du Coeur. La Connaissance fut une aide, je ne le renie pas, la Connaissance est l'entrave.
Un exemple parmi d'autres : dans le domaine des Enseignements supposés de Maitre Philippe de Lyon. Certains, ayant lu un livre, se targuent de tout savoir à son sujet. Sauf qu'il a été suffisamment démontré, ici et ailleurs, que la plupart des souvenirs de sa vie ont été retravaillés dans un but ou dans un autre, les deux ou trois qui ont été vraiment dans l'intimité du Maitre...se taisant ou n'en disant peu de choses. Justement, il en est de même pour son Ami, Papus : il apparait que peu ont lu et étudié l'oeuvre gigantesque du cofondateur de l'Ordre Martiniste (entre autres) et que, restant dans leurs souvenirs de catéchisme romain, sont passés complètement à côté alors que Papus a donné des pistes et des indices très probants comme la Pistis Sophia gnostique...(et ce n'est qu'un petit exemple). Ce commentaire sera réintégré au texte principal.

Pour mémoire, la devise des Bénédictins a toujours été : ORA ET LABORA

Prie et travaille dans ton oratoire et dans ton laboratoire, elle s'applique parfaitement aux deux Mages (unanimement reconnus comme tels) que sont Nizier-Anthèlme Philippe et Gérard Encausse-Papus.

1 - Copie

 

4 septembre 2016

Stanislas de Guaïta

Ces deux étranges diagrammes sont présentés en frontispice du volume I de son ouvrage

sdg3

sdg1

sdg2

25 juin 2016

Milosz

 

Milosz

On ne présente plus cet immense poète que fut Oscar-Venceslas de Lubicz-Milosz, né le 28 mai 1877, mort le 2 mars 1939. Ces premiers poèmes parurent (en Français) dès 1899. Et son écriture fut très prolifique dans tous les genres  : poésies, romans, théâtres, traductions, essais politiques et métaphysiques.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Oscar_Venceslas_de_Lubicz-Milosz

Il m'est très difficile de choisir l'une de ses oeuvres à présenter ici ; voici donc l'un de ses poèmes (édition Fourcade/la bibliothèque russe et slave/Paris 1929) intitulé Psaume de la Réintégration, à forte apparence mystique, pour ne pas dire ésotérique ou même initiatique. Il m’advient quelquefois, au milieu de la nuit, d’être éveillé par le silence le plus accompli de l’Univers. C’est comme si, tout à coup, les multitudes célestes, apercevant dans ma pensée le terme assigné à leur course, s’arrêtaient au-dessus de ma tête pour me considérer en retenant leur souffle. Ainsi qu’aux lointains jours de mon enfance, toute mon âme se tend alors vers la grande voix qui se prépare à m’appeler du fond des espaces créés.
Mais mon attente est vaine. La paix qui m’environne n’est si parfaite que parce qu’elle n’a plus de nom à me donner. Elle est en moi et je suis en elle, et dans ce Lieu comme nous innomé où s’est accomplie notre union, il n’est pas jusqu’au mot le plus universel, Ici, qui n’ait perdu à jamais son sens ; car rien n’est demeuré hors de nous où nous puissions encore situer un Là-bas, et l’espace total où respire la pensée nous apparaît non pas comme le contenant, mais comme l’intérieur illuminé du
beau cristal Cosmos tombé des mains de Dieu. Jadis, quand l’esprit du silence parfait me saisissait, je levais les yeux vers les soleils ; aujourd’hui, ma vue descend avec leur regard dans mon être. Car leur secret est là, et non pas en eux-mêmes. Le lieu d’où ils me contemplent est celui-là même où je me tiens, et au reproche aimant peint sur le visage de l’univers je reconnais la mélancolie de ma propre conscience.

L’immensité engendrée par l’infinitude des mouvements circonscrits est impuissante à combler le vide de mon âme ; il n’est point de hauteur accessible à l’extension du Nombre dont les instants ne soient comptés par le battement de mon cœur. Que m’importe donc toute cette distance du rien au rien ! Certes, je suis tombé d’un lieu fort élevé ; mais c’est un autre
espace qui a mesuré la chute où j’ai entraîné le monde. Le lieu réel, le lieu seul situé est en moi, et voilà pourquoi l’Univers, ma conscience, veille, veille cette nuit, et me regarde. O mon Père ! mon mal n’a pas nom ignorance, mais oubli. Reconduis ton enfant aux sources de la Mémoire. Ordonne-lui de remonter le cours de son propre sang. Le mouvement de ma chute a créé l’espace temps, cette eau qui dans l’immobile Illimité sur moi s’est refermée et pour laquelle il n’est pas en ma puissance d’imaginer un récipient. Que mon ascension projette donc l’Autre Espace, le vrai, l’originel, le sanctifié, et que l’univers que voici, le Fils de ma Douleur dont le regard nocturne est sur mon âme, avec moi s’élève vers la Patrie, dans le joyeux courant d’influences bruissantes de la béatitude dorée.

Initiatique ? Et oui...Plusieurs pages du livre de James Chauvet la Queste du Saint Graal (Paris Cariscript) réédité grâce à Robert Amadou, lui sont consacrées par ce dernier dans la partie le Graal en compagnie au XXième siècle. Un chapitre entier est même intitulé : vers une confrérie secrète autour de Milosz. Il explique qu'après une rencontre entre James Chauvet et O.V.de L.Milosz, avait germé l'idée d'une confrérie secrète et initiatique :

-...de fonder une organisation ou un Ordre ésotérique, qui aurait incarné socialement l'oeuvre des Arcanes...

-...Milosz accepte de prendre la direction spirituelle du mouvement qui est capable, à son estime, d'embrasser de très larges sphères, dont le prolétariat compagnonnique...

-...L'heure de l'apostolat a sonné . Tenue des réunions : les robes seront de soie noire, avec un collet blanc. Le Maître sera seul coiffé d'une toque rouge. Ce sont les trois couleurs du Grand Oeuvre (spirituel et physique). La doctrine fondamentale sera celle des Arcanes. Le maximum des membres est fixé à 12...

robamadou

Robert Amadou

Je m'aperçois, en continuant la rédaction de cet article, que je me suis engagé sur un chemin montant, sablonneux, malaisé. Il m'est donc impossible de continuer de telles citations, car Robert Amadou consacre entièrement ces pages (une vingtaine) à Milosz ! Et d'autant plus qu'elles comprennent 7 pages de notes en impression serrée ! Sachez seulement que les noms évoqués à son sujet sont les suivants : Louis Cattiaux, René Guénon, Raymond Lulle, Louis-Claude de Saint Martin, Péladan, Fabre d'Olivet, Martinez de Pasqually, Fulcanelli, Saint Yves d'Alveydre, ...ETC... (j'ai indiqué ci-dessus les références du livre).

Nous constatons donc qu'il est vraiment cité en très bonnes compagnies...Ce qui confirme son implication totale au sein du monde initiatique.

Et Milosz est d'actualité le 2 juillet prochain !

En effet une conférence avec musique est proposée au Poet-Laval ce vieux village extraordinaire de la Drôme provencale (ex Commanderie des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem) à partir de 18h30 par l'association Pradel et les éditions Arma Artis avec Luc-Olivier d'Algange, poète, écrivain, philosophe et un accompagnement au piano par Sylvie Sagot-Duvauroux. Vous trouverez tous les détails avec le lien suivant :

http://www.classicarpa.com/pdf/prochain_spectacle.pdf

Bien entendu, l'oeuvre de Milosz n'est pas constituée que de cela, on peut d'ailleurs le constater en consultant un recueil de ses écrits comme par exemple http://bibliotheque-russe-et-slave.com/Livres/Milosz%20-%20Poemes.pdf avec lequel j'ai travaillé. Donc, la conférence ne portera pas forcément et exclusivement sur les sujets abordés ici.

 

20 juin 2016

Le Revue L'Initiation

La Revue L'Initiation fondée en 1888 par Papus est une revue consacrée à la Tradition que les lecteurs de ce blog connaissent bien car elle a évoqué et évoque souvent des noms tels que Papus, Maitre Philippe, Saint Yves d'Alveydre, Martinez de Pasqually, Louis Claude de Saint Martin et bien d'autres...

Désormais on peut consulter les parutions de la Revue sur le lien suivant : http://www.papus.info/

Cliquez dans l'un des cadres de droite : soit 360 numéros anciens soit 32 numéros récents. On peut même alors en faire autant avec des numéros du Voile d'Isis !

On ne peut que se féliciter de cette initiative qui est conforme à mon éthique et mes préceptes : mettre à disposition des textes pour les partager. A l'époque où bien souvent le profit est une motivation, même dans ce domaine, partager ainsi, sans exclusive est un honneur et un bonheur, car en plus il y a tant de gens qui proclament "moi je sais". On trouve même en librairie des ouvrages scellés qu'il faut acheter pour connaître le grand secret qu'ils contiennent. Et aussi ce mode de vie qu'ont certains de jeter l'anathème sur les autres car ils se proclament les meilleurs et les plus savants.

J'ai récemment quelque peu abordé ce sujet sur l'égo qui écrase les autres dans mon article : http://verlatradition.canalblog.com/archives/2012/08/01/24650046.html  où il apparaît que certains sont plus suivants que cherchants...

J'y termine sur l'humilité car il arrive que la personne qui parle le plus fort grâce à ses titres ou décors visibles méconnaisse ses interlocuteurs...

papus bureau

 

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Prendre le temps


de face 1

Prise de chez moi la maison d'un voisin, un certain Nizier-Anthèlme Philippe appelé Maître Philippe de Lyon...auquel je dis bonjour tous les matins en ouvrant mes volets...
 
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